Virus Zika : les pays menacés
L'Organisation mondiale de la santé déconseille aux femmes enceintes de se rendre dans les territoires où des cas de transmission locale de virus Zika ont été recensés. Découvrez les zones à risque grâce à la carte animée de Sciences et Avenir.
Alors que le Brésil compte déjà plus d'1,5 million de cas de virus Zika, qui se transmet à l’homme par une piqûre de moustique (et probablement aussi par voie sexuelle), l'épidémie actuelle devrait toucher au total 3 à 4 millions de personnes en Amérique, prévoit l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les autres continents sont également touchés : certains pays recensent depuis janvier 2016 des dizaines de cas importés(l'infection a eu lieu hors du territoire) et des cas autochtones (les patients ont contracté la maladie sur le territoire sans avoir, dans les 15 jours précédents, voyagé dans une zone où circule le virus). La France n'est pas épargnée. Pour y voir plus clair, consultez l'infographie ci-dessus réalisée par Sciences et Avenir.
4.976 cas de microcéphalie au Brésil
Face à cette "urgence de santé mondiale", l'OMS déconseille aux femmes enceintes de se rendre dans les zones affectées, où des cas autochtones de Zika ont été recensés (en rouge et en orange sur la carte ci-dessus), en raison du risque de microcéphalie qu'entraînerait le virus chez le fœtus : depuis le début de l'épidémie, 4.976 cas confirmés de microcéphalie ont été confirmés au Brésil, un premier cas a été récemment signalé en Colombie, deuxième pays le plus touché par le virus (47.771 cas).
Même si le lien direct entre le virus Zika et les microcéphalies chez les nourrissons n'a pas été scientifiquement démontré, les preuves s'accumulent : on sait désormais que le virus est capable d'infecter des cellules souches du cerveau humain et de les détourner de leur rôle initial. Chez l'adulte, 80 % des patients sont asymptomatiques. Dans de rares cas, le virus est responsable d'affecter le nerf périphérique (syndrome de Guillain-Barré), la moelle épinière (la myélite aigüe) et de provoquer une dangereuse inflammation du cerveau et des méninges (la méningoencéphalite).
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